Danse

Découvrez la danseuse professionnelle nigérienne Aisha Chaibou

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Directrice artistique de la compagnie Chaibou Kordaou (CK), la jeune artiste de 25 ans Aisha Chaibou est une danseuse professionnelle nigérienne.
Elle a commencé à danser en 2010 et deux ans plus tard elle fait de sa passion une carrière.
Du ‘‘breakdance’’ qui est une danse de rue à la danse contemporaine qui est la mère de toutes les danses, Aisha vit à travers sa passion.
Comme elle le dit : « La danse est ma source de vie, celle qui me permet de voir et comprendre les choses à ma façon et de les interpréter de la manière dont je les vois et les comprends. Par la danse on s’exprime, sensibilise, éveille l’esprit et contribue au développement du patrimoine culturel…et en plus c’est un sport complet après la natation bien sûr… »

Quand elle a commencé à s’intéresser à la danse, elle se faisait aider par des aînés pour apprendre les pas et pour maitriser.
Elle s’entrainait six (6) jours sur 7 et ça lui arrivait même de passer des semaines entières à répéter afin de maitriser son art.
La jeune danseuse Nigérienne a participé à plusieurs compétitions d’envergures nationales et internationales.
En 2013 son équipe a représenté le Niger aux 7èmes jeux de la francophonie à Nice en France et a remporté la 5ème place.
Elle a aussi gagné quelques prix ici à Niamey lors des  battles (Concours de danse) à l’exemple de Death Battle, et beaucoup d’autres.       

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Pour vivre sa passion l’artiste a dû se battre; car dans la réalité socio-culturelle nigérienne la danse n’est pas vue comme un métier à part entière. Elle confie que les traditions et les préjugés empêchent à la danse de se développer, de s’épanouir, et de contribuer au développement de la nation : « voyez-vous une personne qui  danse est vue comme un vagabond, une personne indigne qui n’a aucune valeur, surtout quand il s’agit de professionnaliser sa danse et faire de sa danse un métier ».

Pourtant paradoxalement cela ne se sent pas dans les mariages et autres cérémonies à l’occasion desquelles les gens dansent et se défoulent, parfois même avec des danses « perverses ». Ce que l’artiste trouve très désolant.

Pour la jeune femme de 25 ans le Niger est très riche en culture et en diversité notamment en danses traditionnelles mais malheureusement les facteurs cités ci-haut freinent le développement de la danse au Niger.                  
L’artiste ne compte pour autant pas arrêter et préfère continuer à pratiquer son art. Professionnelle, formatrice et coach en danse Aisha a su surpasser les préjugés, et vit sa passion en écoutant son cœur, en croyant en elle et en ses compétences pour arriver.
Elle travaille d’arrache-pied pour faire vivre sa passion pour la danse et apporter sa pierre à l’édifice dans son domaine de compétence : « Je veux que le regard sur la danse change au Niger, que les danseurs puissent avoir une place dans la société, qu’ils puissent être connus et respecter partout. Mes projets consistent à encourager les danseurs à s’affirmer, surtout les filles, donc l’autonomisation et l’affirmation des danseurs au Niger. Qu’ils puissent faire de leur passion un métier et gagner leur vie dedans. Je veux que les passionnés écoutent leur cœur, qu’ils arrêtent de se cacher mais de s’affirmer pour pouvoir changer le Niger voire même le monde. » Conlue-t-elle.                           

Journaliste/communicante. Féministe/Activiste pour les droits des femmes et des jeunes filles. Je m’intéresse aux questions de genre et changement climatique. J’aime voyager à travers le monde. Je suis fascinée par la culture et la littérature africaine.

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