Politique

Interview avec Rouki Sarkiss initiatrice de la Grande Rencontre Citoyenne

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Tenue entre le 30 octobre et le 4 novembre 2020 à Niamey, la grande rencontre citoyenne est l’Initiative d’une jeune femme, Mme Abdoul-kader Rouki Sarkiss. Son objectif est de réunir les citoyens nigériens et leurs dirigeants dans une même salle, pour favoriser le dialogue et les échanges sur des sujets cruciaux. Un pari réussi pour la première édition qui a vu la participation du Premier ministre, des ministres de l’entrepreneuriat et de la renaissance culturelle et de plusieurs autres personnalités.

Nous nous sommes entretenus avec l’initiatrice pour en apprendre davantage sur cette rencontre.

Présentez-vous aux lecteurs

Rouki Sarkiss avant, aujourd’hui Mme Abdoul-kader Rouki Sarkiss est un pur produit du parlement des jeunes du Niger. Je suis une jeune femme du Sahel. Nigérienne de père et de mère, Africaine de sang et africaniste par idéologie. Je fus la première vice Présidente du parlement des jeunes du Niger (PJN) de la deuxième législature, j’ai conduit la 3 ème et la 4 ème législature. Je fus membre du parlement francophone des jeunes à l’échelon international ( PFJ). Je fus membre du réseau des jeunes filles leaders de l’espace CEDEAO, point Focal du Niger ; ancienne secrétaire générale de l’association nigérienne des étudiants et stagiaires en Tunisie(ANEST). Je suis membre fondatrice de l’association des anciens députés juniors du Niger ( AAPJN),et membre de l’association des résidents nigériens en France ( ARNF).
Diplômée en sciences politiques, plus précisément en droit public international mais aussi et surtout en coopération et solidarité internationale de l’Université d’Évry Val d’Essonne en France.
A ce jour, je suis la présidente et promotrice de l’ONG CIMOM/NIGER ( CITOYEN MODÈLE MAGAZINE).

Qu’est ce que la grande rencontre citoyenne ?

C’est comme l’indique son nom, il s’agit d’une participation de toutes les couches de la société  qui ne ménagent ni leurs idées ni leurs énergies pour renforcer le dialogue fondateur de notre nation. Et pour la première fois cette année nous avons facilité le face à face entre citoyens et leurs leaders(dirigeants/modèles).

Pourquoi l’avez-vous initiée?

Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une sorte de démocratie directe ou participative par le truchement de laquelle un échange est engagé sans intermédiaire entre dirigeants et dirigés. Ça a au moins le mérite de la clarté du message de part et d’autre. 

Sur les réseaux sociaux les réactions des jeunes étaient plutôt mitigées quant à l’organisation de cet événement. Beaucoup ont critiqué le fait que vous ayez associé l’image du président de la république Issoufou Mahamadou à la rencontre: qu’en dites-vous?

La critique est inhérente à l’action humaine. Je la vois positivement et en tire profit pour avancer. L’objectif principal de cette rencontre n’est pas à chercher dans des considérations politiques mais plutôt dans l’esprit de l’échange direct entre ceux qui dirigent et leurs mandataires, c’est à dire nous la population. Associer l’image du chef d’Etat à l’événement n’à rien d’un crime en ce sens qu’il est par essence et par sa fonction le père de la nation vers qui s’adressent toutes les doléances. 

Toute autre interprétation relève de la polémique stérile que je comprends et qui est normale en démocratie. On ne doit pas se maugréer des critiques quand on est en démocratie pour laquelle tant de sacrifices ont été consentis. 

Quels ont été l’engagement et l’engouement de la jeunesse autour de cette première édition ?  

La jeunesse a bien accueilli cette initiative puisqu’elle a participé massivement et activement, Plusieurs témoignages le confirment. Cela pour exprimer  non seulement à quel point ils (les jeunes) sont déterminés mais surtout parce qu’ils en sont partie intégrante.

Quelles sont les conclusions de cette édition ?

Au regard de la réussite et de la grande mobilisation, il a été envisagé d’institutionnaliser la grande rencontre citoyenne. Elle a démontré tout son intérêt de part et d’autre, il faille la maintenir au bénéfice même de la vitalité démocratique.

Y’aura t’il une deuxième édition ?

En tant qu’initiatrice et optimiste je dirai sans doute qu’il y aura  plusieurs éditions, seulement cela dépendra des autorités. Notre ambition c’est d’amener les décideurs à dédier une journée spéciale au concept.”Journée nationale de la rencontre citoyenne”. Il en existe le cas ailleurs comme l’espace d’interpellation démocratique au Mali depuis 1994, pourquoi ne pas en faire autant ! Soyons optimistes. 

Avez-vous un message pour la jeunesse nigérienne ?

Je dirai tout simplement à la jeunesse que l’heure est au travail, il est temps de s’affirmer à travers des valeurs sûres, dignes et honnêtes et que cela ne peut être possible sans cet éveil des jeunes. Il faut que la jeunesse apprenne à compter sur elle même car à travers elle se reflétera l’image de la nation. Enfin pour ce qui concerne les initiatives, elle doit rompre avec cet état d’esprit défaitiste qui consiste à attendre les moyens avant d’agir. Les actions créent les moyens qui engendrent à leur tour d’autres actions.

Journaliste et Spécialiste en Communication, Digitale Entrepreneure. Fondatrice d’ Ir Didjo & d’O’Fem Magazine et Directrice de publication. Passionnée par le web et l’audiovisuel. S’intéresse aux questions de jeunesse et d’entrepreneuriat. Féministe Radicale. Aime la musique, la lecture, la cuisine et les voyages. Suivez-moi sur mes réseaux pour en savoir davantage sur moi.

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