Témoignage 2: ma 1ère infection

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Témoignage recueilli avec Mme Anonyme, béninoise. Un souvenir encore effrayant.
Mallaya : Pourquoi vous soupirez? (Rires)

Mme Anonyme : parce que rien qu’à ce souvenir, je ressens
encore l’effroi ressenti.

Mallaya : c’est pourtant bien loin derrière.

Mme Anonyme : Oui mais c’est une sensation que je ne souhaite à aucune jeune fille, alors plus on en parle mieux c’est, raison pour laquelle j’accepte de partager mon expérience.

Mallaya : merci, je suis toute ouïe.

Mme Anonyme : j’étais à l’université, cela faisait déjà quelques
jours que j’avais des maux de tête, et un après midi ou je ne me
sentais particulièrement pas bien, j’ai eu envie d’uriner.
Arrivée aux toilettes, je fus surprise par une douleur intense et
je n’arrivais pas à uriner. Après quelques minutes, j’ai
abandonné, mais j’étais déjà apeurée. J’ai pris ma température
et j’avais de la fièvre.

Mallaya : tu n’avais jamais ressentit de douleurs dans les
parties génitales avant ?

Mme Anonyme : Non, à part les maux de tête. Puis je me suis souvenue d’une amie d’enfance qui était décédée d’insuffisance rénale. C’est arrivé alors que on était des enfants, alors les parents nous avaient simplement expliqué qu’elle avait une infection aux reins et que elle ne pouvait pas uriner seule. Je me rappelais lui avoir rendu visite une fois ou elle était allée aux toilettes et que cela avait pris très longtemps avant qu’elle n’en ressorte, et elle gémissait de douleurs. J’ai été prise d’une panique et d’une peur à cet instant en m’imaginant que il m’arrivait la même chose. J’ai immédiatement appelé une grande sœur à moi qui s’en étais doutée, mais sans en être trop sure, et m’avais proposé d’aller voir un médecin. Je suis retournée aux toilettes, et cette fois j’ai pu faire pipi, mais il y avait du sang. La panique!!!!! Je me rappelle de cette sensation de chaleur qui m’a envahit, du cri qui s’est échappé de mes lèvres et de mon cœur qui battait tellement fort. J’ai bondit de la toilette, attrapé mon téléphone et appelé mon père en pleurs. Celui-ci m’a donc calmé et conseillé d’aller voir un médecin immédiatement. Je me suis donc retrouvée 1h plus tard aux urgences de l’hôpital. J’ai pu voir une infirmière qui après diagnostic m’a prescrit une ordonnance. Je suis allée chercher mes médicaments en 4ème vitesse à la pharmacie et Dieu merci après 2 jours de traitements à peine je me sentais mieux. Et c’est passé comme ça. Mais je peux te dire que la semaine d’après, j’ai tellement lu sur le sujet, que je peux l’expliquer mieux qu’un médecin (rires). J’étais soulagée d’apprendre que je n’allais pas mourir, et que c’était courant et qu’il me fallait juste prendre quelques précautions.