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Niger: Le « Hawrandi » ou « gara », la dot des mariées aux mariés
Perçu comme la dot de l’ homme, le « Hawrandi » en langue Zarma ou “Gara”en Haussa est une coutume pratiquée lors des cérémonies de mariage au Niger, de l’Est à l’Ouest du pays.
C’est un don en vivres que les beaux parents (Les parents de la mariée) font à leur gendre (le marié) pour le soutenir dans les premières semaines du mariage. Puisqu’au Niger la charge du foyer incombe exclusivement à l’époux.
Ce don est composé de céréales, de condiments et même d’un mouton ou des poulets en fonction des moyens des beaux parents.
En région Zarma (Niamey, Tillaberi, Dosso) le hawrandi est jugé plutôt raisonnable par les uns et les autres. Car Dans le passé et même aujourd’hui dans la coutume Zarma, c’est des provisions d’à peu près une (1) semaine voire un (1) mois que les parents de la jeune fille envoient chez le jeune marié pour les sept (7) jours de la semaine traditionnelle du mariage.
“le Hawrandi est une une bonne chose car il permet aux nouveaux mariés de survivre dans un premier temps” affirme Hadjia Rabi, fonctionnaire à Niamey.
En région Hausa (Maradi, Zinder, Tahoua…) la pratique est différente.
Les parents de la jeune mariée procure plusieurs mois de vivre au couple. Une coutume à la longue jugée très contraignante, pour les beaux parents, en l’occurrence les mamans des jeunes filles en âge de se marier. Au point que l’annonce du mariage d’une fille devient source de stress pour les mamans.
Le « Gara » dans sa pratique traditionnelle, à l’époque où les récoltes étaient bonnes, était une coutume facile à suivre. Puisque les parents de la jeune mariée n’avaient pas besoin d’acheter ou de s’endetter pour le faire.
Aujourd’hui c’est une toute autre histoire, avec ces temps difficiles qui courent tant dans les zones rurales qu’urbaines, il est vécu par la plupart des parents comme une contrainte et d’ailleurs certaines jeunes mariées en région Hausa qui rejoignaient leurs maris sans le fameux présent étaient purement et simplement répudiées par ces dernier.
Une raison qui pousse elhadji Issa, commerçant, à juger le « hawrandi » comme “ une mauvaise chose car ça repousse certains jeunes qui veulent se décider. Ça repousse même certains parents car il y’a même des familles de jeunes mariés qui l’exigent”.
Hadjia Fati Adamou, retraitée à Niamey, pense que “ce sont des pratiques à bannir car c’est des dépenses supplémentaires pour les parents de la jeune fille qui prennent déjà en charge l’ensemble du lit et une grande partie de la décoration de la maison des nouveaux mariés.”
Le « hawrandi » ou le « Gara » existe toujours dans les cérémonies de mariages au Niger. D’ailleurs il évolue au même titre que les autres pratiques coutumières avec davantage d’extravagance de part et d’autres. Beaucoup de famille malgré qu’elles continuent à le pratiquer par conformisme souhaitent qu’il soit bannis.
Et vous chers lecteurs qu’en pensez-vous? Cette pratique existe-t-elle dans vos coutumes?
Par ZARA, O’fem Magazine
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