
O'Masculin
Les hommes moins sensibles que les femmes?
Les hommes et les femmes communiquent différemment leurs émotions. Ceci rend souvent leur communication difficile.
Face à deux situations identiques un homme et une femme peuvent avoir les mêmes émotions, mais n’auront pas la même réaction.
Alors que la femme aura besoin de parler, l’homme va être plus silencieux. « Chez l’homme, les émotions sont à l’arrière-plan de la vie tandis que chez la femme, elles sont à l’avant-plan, explique Josh Coleman, docteur en psychologie et auteur de Lazy Husband.
Selon une étude canadienne 80% des femmes croient que parler de leurs émotions, les aiderait à trouver des solutions à leurs problèmes. Au contraire pas plus de 27% des hommes pensent la même chose.
La testostérone (l’hormone masculine) refroidit les émotions chez les hommes. Alors ils ont plus tendance à intellectualiser et compartimenter davantage leurs émotions.
Ceci ne signifie pas que les hommes ne sont pas émotifs, ils l’expriment juste différemment. Au lieu de parler, ils préféreront agir. L’homme aborde son état émotionnel comme un problème pour lequel il va chercher une solution. Plutôt que de faire étalage de ses émotions, un homme cherchera la cause de son émotion et l’éliminer.
Les hommes réagissent aussi moins vivement aux émotions, et les oublient plus rapidement par après.
Des facteurs biologiques font qu’hommes et femmes ne réagissent pas de la même façon.
Lors de cette étude Canadienne, des hommes et des femmes ont été soumis à une expérience. Ils devait visionner des images et dire quelle émotion (positive, négative ou neutre) ces images créent en eux. Pendant ce temps l’activité de leurs cerveaux était enregistrée.
Le constat est que les femmes réagissent de manière plus sensible aux images négatives.
L’observation la plus importante, expliquent les chercheurs, concerne la connexion entre deux zones du cerveau :
• le cortex préfrontal dorso-médian, impliqué dans des processus comme la perception, le raisonnement, l’analyse…
• l’amygdale, une région importante dans la détection de la menace, et qui s’active lorsqu’une personne est exposée à des images de peur ou de tristesse…
Et il apparaît que plus ces régions interagissent, moins la sensibilité aux images est importante.
Or, la connexion est plus forte chez les hommes. « Ceci suggère que les hommes ont une approche plus analytique qu’affective face à une situation entraînant une émotion négative ». L’intensité de l’interaction entre ces deux régions cérébrales semble modulée par la testostérone – « l’hormone mâle » -, qui a tendance à la renforcer. Mais aussi par un comportement social propre à chacun (genre féminin ou genre masculin).
«Il y a donc à la fois des facteurs biologiques et culturels qui vont moduler notre sensibilité à des situations négatives d’un point de vue émotionnel» déclarent les chercheurs.
Les facteurs culturels sont aussi en cause
Le milieu culturel a un impact, pas des moindre sur nos réactions face à différentes situations. Ainsi, du fait des éducations différentes reçues par les hommes et les femmes, ils ne vont pas réagir de la même façon au même stimulus. Dès le jeune âge les hommes apprennent à moins s’intéresser aux visages mais plus aux objets. Ils doivent paraître fort, et impénétrable pour ne pas risquer d’être agressés par leurs camarades. A l’inverse les filles sont éduquées à s’intéresser aux visages. Elles apprennent à développer leurs émotions, à faire attention aux sensibilités dans le cadre social, à nouer et à préserver les relations.
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Ref: psy.umontreal.ca

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