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Niger : Le paludisme a tué 36 fois plus que la COVID-19

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Des malades couchés à même le sol attendant d’être soignés, cette scène était visible un peu partout dans les centres de santé de la capitale Niamey pendant les mois de juillet à Octobre.

Le paludisme accentué par les inondations

En effet, à cause de la forte pluviométrie enregistrée cette année, qui a occasionné des inondations dans tout le Niger et dans plusieurs quartiers de Niamey avec des eaux stagnantes un peu partout, l’épidémie du paludisme a particulièrement été inquiétante cette année. Selon des chiffres publiés au conseil des ministres du 9 octobre 2020, rapportés par la direction de la surveillance et riposte aux épidémies, du 1 juillet au 07 octobre 2020, 2.449.858 cas de paludisme ont été enregistré au Niger avec 2.449 décès. Soit une augmentation de 30% de cas et 570 décès de plus comparer aux chiffres publiés à la même période en 2019 (1.884.477 cas dont 1.929 décès).

Le paludisme a tué plus que la covid-19

Le paludisme constitue un véritable problème de santé publique. Beaucoup plus que le coronavirus qui secoue le monde depuis un an maintenant. Au Niger en effet, au moment où ces chiffres sur le paludisme sont publiés, 69 personnes sont mortes de la COVID-19 pour 1.201 cas confirmés selon un communiqué du ministère de la santé. Soit 36 fois moins que la malaria.

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Une forme de paludisme qui résiste au traitement

Elles sont nombreuses les familles endeuillées qui disent ne pas comprendre la forme du paludisme de cette année. Hadjara, âgée de 38 ans a perdu son petit garçon de 5ans. Encore sous le choc, elle s’est confiée à nous :  »la nuit il me disait qu’il ne se sentait pas bien. Je lui ai donné du paracétamol en attendant le lendemain pour l’amener à l’hôpital. Après des examens, le paludisme est confirmé. Nous avons commencé le traitement mais son cas s’est aggravé vers 20h. Quelques heures plus tard, il est décédé « .

Aux vues de la gravité de la situation certains antipaludiques résistent même au traitement témoigne un malade âgé de la soixantaine, il dit avoir fait recours à un traitement traditionnel à base de feuilles de Nîmes.

Le ministère de la santé prend des précautions

Pour la riposte, c’est des millions de moustiquaires imprégnées qui sont distribuées et une campagne de chimio prévention a été initiée par le ministère de la santé. Une campagne qui consiste à administrer des médicaments pour la tranche d’âge de 3 à 59 mois.  Plusieurs autres équipes de sensibilisation sillonnent les différents quartiers de Niamey pour expliquer la nécessité d’utiliser les moustiquaires imprégnées afin de se protéger contre les piqures de moustiques, principal vecteur de transmission du paludisme.

Journaliste, communicante. Spécialiste des questions de femmes et société.

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