CHRONIQUES

Destinée: Partie 6

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– D’accord dis-je tout bas !

– Je ne t’ai pas entendu ?

– J’ai dit d’accord, je serai là !

– Bien !

Les deux bêtes qui servent de femmes à Karim étaient sorties de leur voiture et me faisaient signe de monter dans la leur parce que j’étais descendue de la mienne.

– Samira ? Qu’est-ce que tu as raconté à ton mari ? Tu l’as vu ? Il avait l’air si furax !

– J’espère que ça ne va pas créer des problèmes.

– Vous voulez vous liguer contre moi c’est ça ? N’oubliez pas dans cette famille, nous sommes toutes venues et ils peuvent nous chasser quand ça leur chantera.

– Ce n’est pas de cela qu’il s’agit mais de toi ton comportement. Tu sais bien que…

– Bien que quoi Sarah ? Je suis ton égale ? Je ne t’aime pas et toi non plus tu ne me portes pas dans ton cœur. Alors on va faire comme si on ne se connaît et toi Mariah tache de conduire cette foutue voiture.

– Hey calmes-toi si tu trouves que je ne conduis pas assez, tu peux descendre et prendre un avion.

Je n’ai vraiment pas le temps de parler avec ces mégères. Elles sont si connes et espiègles, aucun savoir vivre !

PDV de Cheikh

Je me suis mis à conduire à nouveau en direction de la maison de notre mère. Quand je suis arrivé, il était déjà l’heure de la prière. Je ne pouvais pas patienter et j’espérai au fond de moi qu’il soit là ce farfelu de Karim.

– Il est où ?

– Qu’est-ce que c’est que tout cela ? Tu rentres dans une maison comme un athée ! Tu es normal ?

– Je cherche Karim, je te jure mère  qu’aujourd’hui je vais le tuer.

– Tu vas tuer qui ? Tu es fou ? Tu arrêtes de crier maintenant. On entend que ta voix de loin depuis tout à l’heure. Mariah m’a appelée en me disant que tu cherches désespérément ton frère. Qu’est-ce qu’il t’a fait ?

– Ce n’est pas ton problème, je veux juste le voir.

– C’est à moi que tu dis que ce n’est pas mon problème ? Tu sais qui est devant toi ? Je suis ta mère au cas où tu l’auras oublié ! Celle qui t’a mise au monde et tu oses me manquer de respect ?

– Pas maintenant ! Pas maintenant s’il te plaît maman, je veux juste voir Karim et rien de plus, déblatérai-je

Elle était sidérée de mon comportement et je l’ai compris moi-même je me surprend à être comme cela avec elle. Je ne sais pas ce qui me met dans une colère si noire. J’aurai voulu qu’on en parle mais dans mon fort intérieur, je n’ai qu’une seule envie : lui casser la gueule !

– Je suis là qu’est-ce qui t’arrive ? Pourquoi tu grognes à des centaines de kilomètres ?

Quand je l’ai aperçu ma colère s’est transformée en une très grande rage et j’ai couru pour me jeter sur lui. On s’est mis à se frapper. Les coups partaient dans tous les sens, on s’est livré à un combat de force sans précédent. Il était tantôt en bas tantôt c’était moi. La vieille n’ayant pas la force et nous criant dessus a fini par se résigner à aller chercher des gens au dehors qui sont venus en courant. On a pas arrêté, toute la maison était dans un état désastreux jusqu’à ce que des personnes nous séparent. C’est vrai qu’au début, il pensait que je blaguais et ne se défendait pas. C’est seulement quand je lui ai amoché le visage qu’il s’est mis à me frapper aussi. Tout le quartier était dans la maison de ma mère en un temps record. C’est après que j’ai vu Mariah, Sarah et Samira juste à côté de ma mère. Cette dernière s’est approchée de moi.

– Cheikh ? C’est bien toi qui te bagarre et insulte de père et mère ton frère ? Dans quel monde sommes-nous ? Y’a-t ‘il ce que ton frère peut te faire que tu ne peux pas résoudre avec le dialogue ou même digérer ? il faut que tu t’en prenne violemment à lui ? Dieu du ciel ! Cheikh ? Regarde l’état dans lequel tu as mis le visage de ton frère ? Tu es sûr que tu ne te drogues pas ?

Son visage était vraiment amoché ; l’arcade sourcilière était pratiquement en sang ; sa lèvre fendue et il crachait du sang. Moi j’avais mal partout. Il faut l’avouer nous nous sommes battus comme deux chiffonniers.

– Mère ? Tu imagines ce qu’il a fait ?

– Quel que soit ce qu’il a pu te faire. Vous êtes des pères de famille. Je n’ai pas souvenir d’une seule fois où vous vous êtes comportés de la sorte. Ton cynisme n’a point d’égale Cheikh ! Ya Allah ! Votre père s’est retourné dans sa tombe j’en suis sûr !

– Il a levé la main sur ma femme. Tu penses que je peux lui pardonner ? 

– QUOI ? Hurla les deux pimbêches qui servent de femmes à mon frère.

– Moi ? J’ai levé la main sur ta femme ? À quel moment ? Quand ? Dis-moi quand ?

– Cheikh arrêtez de remuer le couteau dans la plaie. Essayez de régler le problème sans vous en prendre l’un à l’autre dit un monsieur que je ne connais pas.

– C’est vrai qu’il m’a manqué de respect mais il n’a jamais levé la main sur moi. Tu ne m’as pas donné l’occasion de finir me dit Samira.

– Oh Samira ! S’il te plaît, même si tu n’es pas honnête, aies au moins un bon sens. Si tu parles de l’incident de tout à l’heure alors il ne t’a pas manqué de respect mais demandé à ce que tu partes de chez nous.

– Chez vous ? C’est un chez là-bas ?

– En tout cas tu es venue et tu y as même presque passé la journée là-bas ! Arrêtes tes noises s’il te plaît.

– C’était une erreur et crois moi ça ne va plus se reproduire.

– Toi Karim, je te jure que je vais te tuer ! Même si tu ne l’as pas touché, tu n’as pas à la chasser de ta maison.

– Tues-le ! Tues-le ! Vous n’êtes que deux pauvres poltrons, donc c’est à cause de vos femmes que vous faites ce scandale ? J’ai honte d’être votre mère !

Maman s’est approchée des gens qui me tenaient la main et s’est mise à les pousser afin qu’ils me lâchent. Je n’ai pas réagi car j’étais tétanisé par la manière dont ma mère criait, c’est la toute première fois aussi que je la voyais dans cet état.

A SUIVRE…

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Écrivain/nouvelliste/chroniqueur, Koko sobriquet d’écrivain et signature de la KokoStory. Je suis touche à tout, volontaire, défenseur de droit de l’Homme. Voyage, cuisine, lecture, écriture, la danse, font parti de mon quotidien, en général, la vie me passionne quoi !

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