Société
Le médecin aurait tenté de la violer lors de la consultation
CHARIFA une jeune fille âgée de 22ans, habitant le quartier Karadje de Niamey porte plainte à la gendarmerie pour coups et blessures. Une plainte à la suite de laquelle la gendarmerie lui donne une réquisition pour aller consulter un médecin à l’hôpital National de Niamey. Une consultation qui aurait tourné à une tentative de viol.
Les faits rapportés par la jeune fille
Aussitôt la réquisition en main CHARIFA se rend à l’hôpital National de Niamey voir le médecin comme indiqué dans le document. Elle a des douleurs au cou qui descendent jusqu’aux épaules.
Lorsque la jeune fille rentre dans la salle de consultation, le médecin aurait fermé la porte de la salle à double tour. Ensuite il aurait mis de la musique et lui aurait ordonné de se déshabiller. Un ordre que la jeune fille aurait remis en question estimant que ce n’était pas nécessaire car les blessures de son agression ne concernaient pas son corps en entier.
Elle aurait convenu avec le médecin de ne pas se déshabiller complètement mais de descendre sa robe jusqu’aux hanches pour les besoins de la consultation. Mais ce n’était toujours pas suffisant puisque le médecin lui aurait demandé de descendre son soutien-gorge aussi, selon lui c’était nécessaire pour la consultation.
Durant la consultation le médecin lui aurait fait des attouchements, et l’aurait tripotée.
Elle active sa caméra et film la scène
Charifa réalisant la gravité de la situation aurait d’abord voulu crier pour attirer l’attention de ceux qui étaient à l’extérieur. Mais elle se serait dit que le médecin allait certainement nier les faits et qu’elle allait passer pour la folle hystérique et menteuse. Et elle ne voulait pas laisser ce monsieur refaire à une autre ce qu’il a commencé avec elle.
Elle aurait décidé de garder son sang froid, activa la caméra de son téléphone qu’elle tenait toujours, puis filma secrètement la scène.
Sur les extraits que nous avons pu consulter, on peut aisément identifier le médecin et constater la perversité de la scène. Sur ces images la jeune fille n’avait pas l’air consentante et semblait souffrir (rappelons qu’elle était en consultation suite à une agression). On l’entend d’ailleurs clairement dire non plusieurs fois au médecin, tout en essayant de le repousser avec une main (tout en filmant avec l’autre). Le médecin ne semblait pas se soucier qu’elle soit consentante ou non, on le voit d’ailleurs sur cette séquence lui sucer les seins, marmonnant des choses incomprehensibles. On pouvait juste l’entendre dire « c’est fini c’est fini! » pour répondre au « non » de la jeune fille alors qu’il continuait sa besogne.
Selon la jeune fille des gens venus toquer plusieurs fois auraient arrêter le médecin dans son élan. Suite à cela il aurait demandé à la jeune fille de se rhabiller et lui aurait remis ses examens à faire.
Elle porte plainte pour attouchements et tentative de viol
La jeune fille a porté plainte contre le médecin. Elle assure le faire non seulement pour ce qu’elle a subi mais aussi pour l’éviter à d’autres. Par la même occasion dissuader d’autres médecins de poser ces genre d’actes dans les centres de santé.
Mettons fin à ces pratiques
Les corps des femmes ne sont pas des objets. Elles ont le droit de dire non et que ce non soit entendu et respecté. Entretenir les tabous sur le viol, étouffer les affaires d’agressions sexuelles ou essayer de les régler à l’amiable, cela ne rend pas service aux femmes. Les victimes doivent être soutenues et encouragées à porter plainte et à poursuivre leur bourreaux jusqu’au bout. Nous devons ensemble créer un monde plus sûr pour nos soeurs et nos filles.
Si vous êtes victime de harcèlements sexuels, de tentative de viol ou de viol rendez-vous au commissariat le plus proche ou à la gendarmerie pour porter plainte, il y’a une brigade spécialisée dans la protection de la jeune fille et la de femme qui vous prendra en charge.
N’ayez pas peur, même si l’affaire ne va pas jusqu’au bout, vous aurez au moins créé un précédent, et mis le présumé coupable sous le regard de la justice.
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