Art
Fatouma Aiya Akiné, artiste plasticienne
« Le fou copie l’artiste et l’artiste ressemble au fou » disait André Malraux ; mais pour Fatouma Aiya Akiné artiste plasticienne Nigérienne « la folie est une sagesse ». Prendre la vie avec un peu de légèreté, rire de tout avec tout le monde au quotidien, observer les autres voilà de quoi nourrir la créativité d’une artiste comme elle : « En pleine causerie des idées peuvent m’inspirer…après c’est de la peinture partout ».
Artiste dans l’âme, la jeune femme de 25 ans, se souvient de la petite fille « introvertie » qu’elle était « qui aimait dessiner et bricoler ». Mais c’est vraiment plus tard que l’artiste se confirme quand elle fait sa « première exposition individuelle au lycée » et que ses professeurs lui « suggèrent de s’inscrire dans une école d’art ».
Devant l’évidence elle décide de renoncer à sa vocation d’être médecin pour dire oui à ce qui « la passionne encore plus ». C’est sans surprise qu’elle s’inscrit dans une école d’art plus précisément au Conservatoire des Arts et Métiers Multimédias Balla Fasseké Kouyaté (CAMM/ BFK) à Bamako où elle obtint une Licence en sculpture.
Que ce soit pour ses performances, ses peintures ou ses installations, l’artiste ne se fixe aucune limite dans ses créations « Je produis selon ce que je veux dire et comment je veux le dire ». Ce qu’elle aime dans son métier « c’est le fait de pouvoir toucher , choquer les autres, voyager rêver et surtout parler à la place de ceux qui n’ont pas cette chance ». Les expositions d’arts individuelles et collectives, dans des musées, résidences, galeries, centres culturels lui permettent d’atteindre son public.
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Dans un pays ou l’art et les artistes ne sont pas suffisamment valorisés, Fatouma fait face à un double défis qui est celui d’être artiste et femme. Mais elles reste positive car « les générations actuelles sont prometteuses, les femmes sont au-devant de toutes les scènes », l’important c’est de ne pas perdre de vue ses objectifs rassure-t-elle.
L’artiste ne vit pas encore de son art « les ventes ne sont pas régulières pour le moment, je fais d’autres activités, mais c’est ça l’art, ça ne paie pas tout de suite. Il faut beaucoup travailler, sans relâche » .
Fatoumata qui est aussi Journaliste de formation, continue de produire autant que l’inspiration le lui permet et de se faire connaître à travers le monde. Ses créations ont été déjà exposées dans plusieurs pays en dehors du Niger: au Mali, en France, Italie, Chicago, New York, Nigéria Belgique, Suède, Maroc et Espagne. Elle a pu physiquement être présente au Mali, Burkina Faso, Maroc et Libye.
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