CHRONIQUES
Destinée: Partie 5
– Tu me chasses ?
– Oui ! Et même demain si je reviens te trouver en train de parler comme ça avec une de mes épouses je te mettrai dehors.
– C’est vraiment ce que tu vas me faire ? N’oublies pas je suis la femme de ton frère.
– N’est-ce pas ma maison ici ?
– Tu appelles cela maison ? Je te rappelle que mon mari a totalement un château dans lequel je vis avec juste mon enfant.
– Samira s’il te plaît ? Je ne te regarderai pas manquer de respect à mon mari. Je t’ai accueilli et j’ai jusqu’ici été bien polie envers toi. Si Karim ne veut pas de toi ici alors que tu es venue me rendre visite, je vais te demander gentiment de t’en aller.
– Tu aurais dû le faire quand elle a commencé à te parler de ses ambitions malsaines. De toutes les façons nous allons avoir une discussion tout de suite.
– Donc si je comprends tu vas prendre la défense de ton mari ?
– Oui et cela toute ma vie, tu as bien dit mon mari. Je pense que jusqu’ici il a été courtois, nous avons tous étaient polis avec toi.
– Ah ! Je vois bien, je vois combien tu es conne et très naïve, tu penses que c’est de l’amour ? l’autre femme de ton mari et lui sortent juste à deux ? Tu n’es même pas assez vieille mais ils se permettent de faire de toi la gardienne de la maison ? Tu n’es pas naïve mais bête, dit-elle en ramassant son sac et ses clefs.
– Samira ? S’il te plaît ? Ne dis pas cela, nous sommes juste partis rendre visite à ma mère qui est souffrante et même hier soir j’étais là-bas avec Mariah ! Renchérit Sarah à la surprise générale de tous.
– Hey toi voleuse de mari ? Je t’ai parlé ? Je ne savais même pas que tu existais, tu es là dans cette maison comme une plante verte.
– Pourquoi tu vas lui donner des explications ?
– Mais !
– Sarah ? Depuis quand toi et moi discutions ensemble comme cela ? Samira sort de ma maison avant que je ne m’énerve.
Elle s’est levée, a pris son sac et ses clefs pour venir vers nous.
Arrivée devant Sarah, elle l’a regardé intensément avant de la toiser puis s’en alla. Je connais mon frère et je sais qu’il va m’appeler sous peu.
Mon nom est Karim Omar Fall, je suis créateur de mode/ styliste et couturier. Je suis le frère du célèbre homme d’affaire Cheikh Omar Fall. J’ai 28 ans et je suis père de cinq adorables enfants et deux superbes femmes. Je ne me rappelle même pas de la fois où nous avons eu à gérer un problème à trois dans cette maison. Mes femmes s’entendent si bien et cela a toujours énervé le monde extérieur. Il nous arrive même de rire des autres quand ils viennent raconter des balivernes sur nous.
– Je suis désolée, je voulais vraiment l’arrêter mais je ne savais pas comment faire sans la brusquer.
– Les enfants ? Allez-y dans votre chambre je veux parler avec vos maman !
– Oui papa disent-ils en chœur.
J’ai même oublié leur présence dans le salon tellement mon degré d’énervement a atteint le summum. J’espère bien qu’ils n’ont rien entendu mais avec cette folle de Samira qui criait comme une cruche ça m’aurait étonné.
Les deux étaient assises chacune sur un côté, elles m’observaient et moi je ne savais même pas par où commencer. C’est vrai que j’ai toujours montré le côté positif de ma famille mais des noises il y’en a eu nous avons juste tous fermé les yeux pour ne pas en faire tout un plat.
– Je veux que cela ne se reproduise plus jamais. Je ne cautionne pas la calomnie et je veux que vous fassiez de même. Me suis-je fait comprendre ?
– D’accord c’est compris.
– En fait, moi je ne voulais pas la chasser parce que je ne savais pas comment m’y prendre.
– Ici c’est ta maison et c’est à toi de savoir tamiser les mauvaises graines Mariah !
– J’ai compris !
– Voilà, j’ai ramené tout ce qui manque dans la cuisine. Prenez-en soin s’il vous plaît.
Elles abdiquèrent et se mirent en route pour la cuisine. Maintenant, j’attends le coup de fil de mon frère. J’adore mes femmes. Elles sont obéissantes et depuis que nous vivons tous ensemble je ne les ai jamais entendu même débattre sur un sujet. Elles sont tout le temps d’accord.
PDV de Samira
Je conduisais comme une folle, il était presque 18h et je sais que dans un instant mon mari sera là. Karim a osé me manquer de respect et devant ses femmes en plus ? Je jure que je vais lui rendre la monnaie de sa pièce et cela sous peu. Je suis arrivée en trombe à la maison et j’ai garé n’importe comment dans le garage pour me rendre dans notre chambre. La voiture de Cheikh n’y étais pas donc je suis tranquille.
Quelques instants après, je l’ai entendu répondre aux salutations de mes employées. Je voulais me lever pour venir les insulter mais je n’ai pas le temps pour cela aujourd’hui. Elles savent que je ne leur permets jamais de parler avec mon mari mais aujourd’hui, il y’a plus urgent. J’ai mélangé mes cheveux et les larmes de crocodiles sortaient de plus belle.
– Toc Toc ?!
-…
– Bébé ? Tu dors ?
-…
Je le voyais mais je ne voulais pas répondre jusqu’à ce qu’il allume la lumière ce qui ne tarda pas du tout. En me voyant avec un paquet de mouchoirs enfuit dans un drap sur le lit, il jeta aussitôt son cartable et vint presqu’en courant vers moi.
– Samira ? Bébé ? Qu’est-ce que tu fais dans le noir comme ça ? Qu’est-ce qui t’arrive ?
J’ai éclaté en sanglots et je pleurais de plus belle. Il a voulu me prendre dans ses bras mais je l’ai esquivé.
– Qu’est-ce qui se passe ? Qu’as-tu ? Réponds-moi s’il te plaît.
Je ne lui ai pas parlé et pleurais de l’autre côté.
– Bon sang tu vas arrêter de pleurer et me dire ce qui se passe ?
– Au…Aujourd’hui j’ai subi la pire humiliation de toute ma vie, Cheikh qu’est-ce que je t’ai fait ?
– Qu’est-ce que tu m’as fait ?
– Dis-moi c’est toi qui a dit aux gens de ta famille que tu m’as ramassé sous les ordures ? C’est toi qui a donné l’opportunité à ta famille de me manquer de respect ?
– Je ne comprends rien, qu’est-ce qui s’est passé ? Tu parles de qui ?
– Réponds-moi juste c’est tout ce que je veux savoir ! Dis-je avec une mine des plus tristes.
– Si tu ne me dis pas ce qui s’est passé je ne pourrai jamais te répondre Samira.
– Tu imagines que j’étais juste de passage chez Maria et Sarah, je n’ai trouvé que Maria et on était en train de causer.
– Tu parles des femmes de Karim ? Oui et qu’est-ce qui s’est passé ?
– Ton frère nous a trouvé en train de causer avec sa femme et il m’a dit de sortir de chez lui. Il m’a traité de commère, Karim disait de moi que je voulais disloquer sa maison. Ce n’est pas cela qui m’a fait mal mais le fait qu’il ait levé la main…
– Quoi ? Dis-moi que c’est une blague ? Il a osé levé la main sur toi ?
Il l’a dit sur un ton si menaçant que j’ai compris que j’avais mis la barre haute et que je risquai de m’en mordre les doigts.
– Non ! Il ne m’a pas frappé mais il avait l’intention. Il a fallu l’intervention de ses deux femmes sinon il allait même me tuer. Moi je n’ai rien dit de mal balbutiais-je.
Je n’ai même pas fini de parler qu’il ressortit en hâtant le pas. Je tentais de le suivre mais je ne pouvais pas. Il est parti dans sa voiture et moi j’ai aussitôt pris la mienne. Dieu, j’espère que je ne vais pas ramasser le pot cassé. J’ai pensé qu’il allait l’appeler et l’insulter mais ce n’était pas le cas. Cheikh voulait se faire entendre et le coup était bien parti.
PDV de Cheikh
Je n’ai pas attendu qu’elle finisse son monologue que je me mets en route pour la maison de cet imbécile. Je ne tolère pas qu’un homme pose les mains sur une femme moins ma propre épouse. Il est peut-être mon frère mais cette fois, je ne vais pas lui pardonner sa bêtise. Karim se prend pour qui ? Ce n’est pas sa première fois de manquer de respect à mon couple ou à Samira. Je vais lui montrer que c’est moi l’homme et s’il a quelque chose à reprocher à ma femme qu’il me le dise directement pas à la mère de mon enfant. Ce comportement d’animal, je ne vais jamais le tolérer moi.
– Il est où ?
– Bonsoir papa Raoul dit Sarah en faisant une génuflexion.
– Merde, il est où j’ai dis ?
Elle a sursauté après ma dernière phrase, je m’en moque de ses états franchement. Je ne suis pas un pede pour parler avec ses femmes. Il est un homme non ? Qu’il sorte de sa tanière pour qu’on en parle face à face. Je suis descendu jusque dans son salon et les enfants sont tous venus en courant vers moi pour me saluer. Ils sont comment même cette famille de con ?
– Qui ? Tu cherches qui ?
– Qu’est-ce qui se passe ici ? demanda Mariah qui venait de sortir d’un couloir avec une tasse en main.
– Je cherche votre mari, je cherche Karim !
– Il n’est pas ici. À cette heure, il doit être chez mamie. Qu’est-ce qui se passe papa Raoul ? Tu veux bien te calmer s’il te plaît ?
– Je ne vous parle même pas d’accord ? Je n’ai pas que cela à faire moi, je vaux mieux que tout ceci. Je veux parler à l’homme de la famille en l’occurrence votre mari qui se permet de… pff pourquoi même je vous parle à vous ?!
Je suis ressorti comme je suis arrivé et j’ai croisé Samira affolée sûrement par ma réaction. La maison de ma mère est à 10 pas d’ici. C’est vrai qu’il a comme habitude d’aller là-bas pour les deux prières du soir. Il ne perd rien pour attendre. Je m’en moque de régler nos comptes devant maman ou pas ce qui est sûr aucun homme ne va accepter le comportement de mon pseudo frère sur sa femme !
– Calmes-toi ! Calmes-toi !
– De me calmer ? Tu es folle c’est ça ? Un homme ose s’en prendre à toi et tu me demandes de me calmer ? Tu te moques de qui ?
PDV de Samira
Je tremblais comme une feuille et je ne savais pas quoi faire pour arrêter cette haine qui abrite le cœur de mon mari. Ils vont encore une fois dire que c’est de ma faute surtout Adja. Je suis rentrée dans la voiture mais ce foutu engin ne voulait pas démarrer. J’ai composé le numéro de ma mère et je l’ai appelé. Dans ces genre de moment seule elle peut me sortir de cette impasse. Elle décrocha au bout de la première sonnerie.
– Allô maman ?
– Oui Samira ? Tu n’es pas venue prendre ton enfant alors qu’il t’attend depuis.
– Maman ?! J’ai des sérieux problèmes.
– Qu’est-ce qui se passe ? Me cria-t-elle au téléphone.
Je me suis mise à tout lui raconter.
– Tu es vraiment conne toi ! Je t’ai toujours dit que si tu veux faire ce genre de truc consulte moi d’abord non ? Et puis qui t’a envoyé dans cette maison ? Qu’est-ce que t’es allée chercher chez ton beau-frère ?
– L’heure n’est vraiment pas à la réprimande d’accord ? Si tu veux m’aider, tu m’aides sinon tu me laisses me débrouiller toute seule.
– Tu es où ?
– Devant la maison de Karim.
– Suis ton mari, vas et nies tout en bloc !
– Mais ?! – Merde ! Fais ce que je te dis parce que je te jure Samira Mamane si tu laisses Adja embobiner la tête de ton mari et qu’il te fasse revenir à la maison, tu vas aller te payer une nouvelle mère au marché et dès demain à la première heure, je te veux chez moi.
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