L'entrepreneure

Cheffe Halima Bako, blogueuse-entrepreneure culinaire

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Elles sont légion les influenceuses-entrepreneures culinaires sur le web. Nous les suivons au quotidien, et nous raffolons de leurs partages de recettes, d’astuces et de bons plans cuisine au quotidien. Cooking Hali fait partie de ces passionnées et généreuses bloggeuses depuis maintenant plusieurs années. La jeune femme qui a fait des études en marketing et en banque, a simplement choisi de se reconvertir en cheffe et de vivre de sa passion.

Présentez-vous aux internautes ?

Je m’appelle Halima Bako, promotrice de Cooking hali.  Nigerienne, je suis née et j’ai grandi à Niamey, mais je reside en banlieue parisienne. 

J’ai eu un parcours academique classique: lycée  Bac S, un Master en marketing  commerce obtenu au Maroc,ensuite un Master 2 en banque privée internationale obtenu en France. En 2016 j ai franchis le cap , souhaitant faire de ma passion mon métier  je me suis reconvertie dans le domaine de la cuisine, j’ai commencé à publier des recettes. 

En février 2016 j ai lancé un concept d ‘afro brunch, un dimanche par mois et j ai entamé une formation en parallèle de mes activités. J’ai obtenu en juin 2018 mon CAP en cuisine professionnelle.

D’où vient votre passion pour la cuisine ?

Vous dire d’où me vient ma passion pour la cuisine, je ne saurais, car, depuis toute petite j’aimais déjà cela. J’aimais bien manger  surtout. Une vraie gourmet! J’ étais émerveillée par les photos des plats que je voyais dans les magazines. Je découpais les recettes que je collais dans un cahier et je m’amusais à les reproduire. J’aimais beaucoup aussi regarder ma mère, mes tantes, cuisiner je n’étais jamais très loin pour observer, goûter  ou aider. Un de mes  jeux préférés était de monter un stand dans mon jardin et je vendais des sandwichs au personnel de maison et les voisins . Apres je me faisais bien gronder par ma mère , parce que bien sûr j utilisais les provisions de la maison. À 12 ans je savais déjà allumer le feu de bois et faire le repas de la famille quand le cuisinier était absent. En somme la cuisine a toujours fait partie de moi.

Cheffe Halima Bako

Quand est-ce que vous avez eu l’idée du blog culinaire et qu’est-ce qui l’a motivé ?

De base c’est un ami qui m’a demandé d’écrire des recettes pour son media de culture afro en fin 2015, c est là où j ai commencé à publier mes premieres recettes. En plus d’aimer tout l’univers culinaire, je voulais faire connaître le Niger. En général, dès que je parlais du Niger on l’assimilait au Nigeria. Alors, je me suis dis voila en même temps je vais partager mes recettes, je vais partager ma culture et promouvoir mon pays. On existe et on a une belle culture riche et variée. En plus culinairement on  a une vraie  une tradition bouchère. Dans presque toute l Afrique de l’Ouest  et du centre , les grillades , les dibis , choukouya , coupé coupé etc. sont faits par des haoussas , des nigériens. On excelle véritablement dans ce domaine.

Qu’est-ce que le blog vous rapporte ?

Le blog c’est le plaisir du partage, comme le plaisir que revêt le partage d’un repas avec les proches, la  famille, les amis. J’ai une communauté qui s’est créée autour, c’est comme une seconde famille pour moi. On partage l’amour de la cuisine, des bons plans et produits originaires d’Afrique .

Du coup il permet aussi aux nigériens vivant à l’étranger d’initier leurs enfants aux plats qui ont bercé leur enfance. C’est comme si j’ouvrais au monde une petite porte qui donne accès au Niger à travers la cuisine. Des souvenirs pour ceux qui connaissent déjà et des découvertes ou redécouvertes  pour les autres.

Traditionnellement la cuisine se transmet par le biais des femmes. Je fais en quelque sorte mon devoir de transmission aussi, d’une manière certes différente de celle ma mère, ma grand-mère ou mes tantes. Une transmission 2.0.

Vivez-vous de votre passion aujourd’hui ?

J’ai créé ma structure Cooking Hali qui est une entreprise, j‘offre des services de traiteur, cheffe privée, de consultant en marketing culinaire  tout cela sont des activités génératrices de revenus et m’occupe à plein temps et je suis en train de developper une gamme d’ épicerie, des accessoires de cuisine, et linge de table. 

Quels sont vos goûts et styles culinaires ? 

En cuisine j opte pour le goût avant tout, alors j’aime les cuisines avec du goût qui provoquent de l’émotion. J’utilise beaucoup d’épices, j ai longtemps vécu au Maroc aussi, vous retrouverez dans ma cuisine aussi bien du  cumin, de la coriandre, des citrons confits que du dawadawa ( soumbala) et du tatassey (paprika)et beaucoup d’herbes fraiches. J’aime jouer avec les produits, les cuisiner autrement que la façon traditionnelle qu’on a de les consommer. J’essaie tout, comme dit une amie « je n ai peur de rien « Ma cuisine est intuitive et métissée et je m’inspire des produits qui ont bercé mon enfance, de mes voyages , de mes recherches, en gros de tout ce qui m entoure, de mon environnement.

Que pensez-vous de la gastronomie nigérienne ? 

Je pense qu’elle a rien à envier aux autres , elle  est juste méconnue. Elle est riche et variée et ne se limite pas à la viande grillée et au kopto. Quand on regarde les épices, les produits et toutes les recettes qu’il ya, autant au Nord chez les touaregs, que chez les kanuris , les djermas , les haoussas et  les peulhs, elle mérite notre attention surtout nous les nigériens, c’est à nous de savoir l’apprécier et de la valoriser de prime abord. 

Qu’on se rende compte qu’elle fait partie de  notre identité, notre histoire… à nous de la raconter, de bien la raconter et la faire découvrir aux autres .

Pouvez-vous partager avec nos lecteurs 3 astuces de cuisine pour relever le goût de leurs plats ? 

Mon ingrédient favori pour les plats mijotés, les sauces et le riz au gras et même les grillades c’est d’ajouter du soumbala un véritable exhausteur de goût. Il a une odeur forte en effet, proportionnel au bon goût qu’il apportera à votre plat. C est un vecteur d’umami.

Pour parfumer et apporter un peu de fraicheur aux  plats n’hésitez pas à utiliser les herbes fraiches ( persil, coriandre, menthe, ciboulette) et ajoutez-les toujours en fin de cuisson ou au moment de servir, il ne faut pas les faire cuire.

Pour ajouter un petit plus à votre riz ajoutez une noix de beurre en fin de cuisson, avec un demi oignon émincé, remuez, couvrez, laissez encore 5 min à feu doux et vous aurez un  riz blanc goûteux. Vous pouvez aussi y ajouter des herbes fraiches et un filet de jus de citron.

Quels sont vos projets  d’avenir ?

A court terme c est de finaliser l’écriture de mon livre de recettes, pouvoir installer une entité Cooking Hali au Niger.

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Tsirés

Journaliste et Spécialiste en Communication, Digitale Entrepreneure. Fondatrice d’ Ir Didjo & d’O’Fem Magazine et Directrice de publication. Passionnée par le web et l’audiovisuel. S’intéresse aux questions de jeunesse et d’entrepreneuriat. Féministe Radicale. Aime la musique, la lecture, la cuisine et les voyages. Suivez-moi sur mes réseaux pour en savoir davantage sur moi.

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  1. Pingback: La cuisine n'a aucun secret pour Manirou Hanounou - O'Fem Magazine

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